Définitions autour du thème « Lecture »

Accès rapides vers les mots définis dans cette page autour du thème de la « Lecture » :

Accéder à la liste de tous les termes utilisés et définis sur ce blog grâce au Glossaire.

Code alphabétique

Le code alphabétique est l’ensemble des correspondances lettres(s) – son (appelé correspondances graphème – phonème ou correspondances grapho-phonologique) d’une langue. Si le principe alphabétique (qui définit que tous les mots sont formés par une suite de sons et que chacun de ces sons est codé par une représentation écrite) est le même pour toutes les langues, le code alphabétique est lui spécifique à chaque langue.

Le code alphabétique d’une langue est simple lorsque pour 1 phonème correspond 1 et 1 seul son (et inversement). Le code alphabétique de la langue française est considéré compliqué car :

  • à 1 phonème peut correspondre plusieurs graphèmes – Exemple : le son ‘o’ (comme dans olive) peut s’écrire avec les graphèmes « o », « au » ou « eau », comme dans loto, aussi, beau
  • pour 1 graphème peut être associé plusieurs phonèmes – Exemple : la lettre ‘o’ peut se prononcer « o fermé » comme dans olive ou un « o ouvert » comme dans bol, folle

La complexité vient aussi du fait que l’orthographe de la langue française intègre des lettres muettes, des homophones (des mots qui se prononce de la même façon mais qui s’écrive différemment ; exemples : mer/mère, verre/vers/ver/vert, foie/fois/foi), des nombreuses exceptions pour chacune des règles (exemples : pluriel des noms en -oux, -eux…).

Lorsque le code alphabétique d’une langue est simple, on pourrait considérer que l’écriture/lecture des mots (sans tenir compte des accords dans les groupes nominaux ou des verbes) correspond à :

  • écriture = encodage des mots en suivant le code alphabétique
  • lecture = décodage des mots en suivant le code alphabétique

Revenir au sommaire de l’article

Combinatoire

Dans une méthode syllabique d’apprentissage de la lecture, la combinatoire désigne l’activité consistant à « combiner » les consonnes et les voyelles pour produire des syllabes orales.

NB : ce terme peut avoir une signification plus large que nous n’exploiterons pas sur ce site.

La combinatoire est souvent évoquée comme activité :

  • d’entrainement à la fusion des sons nécessaires à l’entrée dans la lecture, pour faire comprendre l’importance de l’ordre des lettres (« ni » n’est pas équivalent à « in »)
  • d’entrainement au repérage des sons constitués par des combinaisons de lettres (ou, on, ch, gn, ail, eil, ouille…)
  • d’entrainement à l’élévation de la rapidité de la lecture (fluence).

Revenir au sommaire de l’article

Conscience phonémique

La conscience phonologique est la capacité à percevoir, à découper et à manipuler les unités sonores du langage telles que le phonème, la syllabe, la rime.

A l’école, on parle de développement de la conscience phonémique ou de la discrimination des sons, pour désigner la capacité des enfants :

  • à identifier avec précision les sons constituant un mot ou une syllabe – Exemples : être capable d’identifier quel est le son au début du mot cheval, à la fin du mot vélo, contenu dans le mot vis, ou encore de donner tous les sons entendus dans un mot donné dans l’ordre
  • à bien différencier les sons proches – Exemples : ch/j, f/v, s/z, n/m, c/g, d/t, b/p
  • à fusionner des sons pour former une syllabe ou un mot – Exemple : mm-uu-rr donne le mot « mur »

Une activité très appréciée qui permet de développer la conscience phonémique est le jeu « Mon petit oeil voit ».

Revenir au sommaire de l’article

Conscience phonologique

La conscience phonologique regroupe :

  • les capacités de perception des unités sonores du langage (conscience phonémique),
  • ainsi que l’apprentissage des correspondances lettre(s) – son (appelé correspondances graphème – phonème, définit par le code alphabétique).

La phonologie est l’étude des phonèmes (ou sons d’une langue), de leurs fusions pour former des syllabes, de leurs représentations écrites par des lettres ou des groupes de lettres pour certains sons, tels que « ch »-« ou », « ail ». La représentation écrite d’un son ou phonème est appelé un « graphème ».
A l’école maternelle, on parle souvent d’activités de phonologie, pour désigner toutes les activités de pré-lecture qui consistent à identifier les « phonèmes » (c’est à dire les « sons ») constituant un mot.

Revenir au sommaire de l’article

Consonnes longues/courtes (sons longs/courts)

Les consonnes longues sont les consonnes sur lesquelles on peut insister, que l’on peut prolonger : f, l, v, s, j, m, n, r, s, z.

Les consonnes courtes sont les autres : d, p, t, c, g.

On peut élargir ce concept aux sons. On intègrera dans les sons longs, les voyelles a, é, e, i, o, u et les graphèmes ai, ch, ou, in, on, an, ai, gn, oi. On retrouvera cette classification et les sons les plus fréquents à y associer dans le tableau des correspondances lettre – son de l’article sur les grands principes de l’apprentissage de la lecture.

Lors de l’apprentissage de l’identification des sons à un enfant, on commencera par les sons/consonnes longs plus facile à identifier (pour plus de détail, voir la progression proposée dans la présentation du jeu « Mon petit œil voit »).

Revenir au sommaire de l’article

Correspondance grapho-phonologique

La correspondance grapho-phonologique est la correspondance lettre(s) – son ou graphème – phonème.

Revenir au sommaire de l’article

Décomposition de mots en sons

La décomposition de syllabes/mots en sons unitaires est aussi appelée segmentation de mots en sons (voir la définition de ce terme).

Revenir au sommaire de l’article

Digramme

Un digramme est la représentation écrite d’un son (graphème) constituée de 2 lettres.

Exemples : ou, on, ai, in, an, oi, ch, gn.

Revenir au sommaire de l’article

Discrimination des sons

Action de percevoir, distinguer, différencier les sons avec précision. La discrimination de tous les sons constituant un mot est une acquisition indispensable pour permettre à l’enfant de rentrer dans l’écriture et la lecture.

Revenir au sommaire de l’article

Fluence

La fluence désigne la fluidité, la vitesse de la lecture.

Elle peut se définir comme l’habileté à lire un texte rapidement et avec exactitude en respectant la prosodie, en lecture silencieuse ou à haute voix.

Un lecteur qui a développé une bonne fluence peut ainsi consacrer toute son énergie à la compréhension.

Revenir au sommaire de l’article

Fusion de sons

La fusion de sons unitaires (ou phonèmes) permet de former des syllabes et des mots. C’est le principe du code alphabétique.

Exemple de fusion : le son « ff » suivi du son « oo » forme la syllabe « fo ».

L’activité de fusionner des sons unitaires

Revenir au sommaire de l’article

Gestes Borel-Maisonny

La méthode phonético-gestuelle Borel-Maisonny associe un geste à chaque son, ce qui est une vraie aide, pour certains enfants, dans l’apprentissage de la discrimination des sons. Ils permettent de mettre en action physiquement l’enfant et de solliciter le sens kinesthésique en plus du sens auditif. La recherche scientifique, nous transmet que comme chaque enfant apprend différemment, le fait de multiplier les différentes approches sensorielles dans les apprentissages permet d’optimiser nos chances d’arriver à l’objectif escompté avec le minimum de difficulté.

La liste des gestes de la méthode Borel-Maisonny est disponible sur le blog du chat noir et également au travers de différentes vidéos sur Youtube.

Par ailleurs, ces gestes sont utilisés dans la méthode de lecture syllabique, phonétique et gestuelle également créée par Mme Borel-Maisonny et commercialisée sous le nom de « Bien lire et Aimer lire« .

Revenir au sommaire de l’article

Graphème

Le graphème est la représentation écrite d’un phonème (ou son). On utilise aussi parfois le terme de ‘graphie’ d’un son. Certains sons de la langue française ont une représentation écrite constituée par plusieurs lettres. Exemples : « ch », « ou », « an », « on », « in », « ai », « oi », « gn », « ail », « eil », « euil », « ille », « ouille ».

Tous les phonèmes de la langue française ont au minimum une représentation écrite associée, mais peuvent également en avoir plusieurs (et c’est une des raisons de la complexité de la langue française). Par exemple le son ‘o’ (comme dans olive) peut s’écrire avec les graphèmes « o », « au » ou « eau », comme dans loto, aussi, beau.

A l’inverse, un graphème peut avoir plusieurs phonèmes associés (une autre complexité de la langue française). Par exemple, la lettre ‘o’ peut se prononcer « o fermé » comme dans olive ou un « o ouvert » comme dans bol, folle.

Revenir au sommaire de l’article

Phonème

Un phonème constitue la plus petite unité sonore du langage oral d’une langue. Les phonèmes représentent l’ensemble des sons de la langue française.
Par vulgarisation/simplification, lorsque l’on parle de l’étude des sons des mots en activité de pré-lecture, on remplace souvent le terme « phonème » par « son » (même si ce n’est pas tout à fait exact, dans ce contexte cela n’apporte pas d’incohérence et facilite la compréhension).
Exemples de phonèmes de la langue française : les sons produits par les lettres « f », « o » ou « ch ». Les lettres « c », « k » et « q » peuvent être oralisées par le même son, le son que l’on entend au début de « cornichon ».

Revenir au sommaire de l’article

Phonémique

La phonémique est l’étude des phonèmes ou sons d’une langue.

A l’école, on parle de « conscience phonémique » ou de « discrimination des sons », pour désigner l’aptitude des enfants à identifier avec précision les sons constituant un mot.

Revenir au sommaire de l’article

Phonologie

La phonologie est l’étude des phonèmes – ou sons d’une langue – et de leur(s) graphème(s) – représentation(s) écrite(s) associée(s).

A l’école maternelle, pour désigner l’ensemble des activités mise en œuvre pour développer chez le jeune enfant la capacité à percevoir les sons de la langue, on parle souvent « d’activités de phonologie » ; mais si l’on veut être rigoureux en termes de terminologie, on doit parler de « d’activités de développement de la conscience phonologique ».

Revenir au sommaire de l’article

Principe alphabétique

Comprendre le principe alphabétique c’est comprendre que tous les mots sont formés d’une suite de sons et que chacun de ces sons est codé par une (ou des) représentation(s) écrite(s) définit(s) par le code alphabétique spécifique à chaque langue.

Il nécessite donc de comprendre le principe de fusion des sons, c’est-à-dire que « f » et « o » forme la syllabe « fo ».

Revenir au sommaire de l’article

Segmentation de mots en sons

La segmentation d’une syllabe ou d’un mot en sons unitaires (phonèmes) consiste à identifier tous les sons dans l’ordre constituant la syllabe ou le mot. La segmentation peut aussi être appelée décomposition en sons unitaires.

La segmentation des sons est l’activité inverse de la fusion des sons.

Le développement de cette compétence est indispensable pour permettre à l’enfant de rentrer dans l’écriture et la lecture. Elle doit être travaillée explicitement car elle n’est pas évidente à acquérir pour tous les sons liés dans les syllabes (que l’on ne peut pas isoler auditivement).

Exemples : dans la syllabe « fo », on n’entend pas instinctivement les 2 sons ‘ff’ et ‘oo’. L’exercice de segmentation en sons est encore moins évident avec les consonnes courtes (ta, do, pi…) et les consonnes consécutives (clé, arbre, crabe…)

Une activité très intéressante pour développer cette aptitude est le jeu « Je suis un robot ».

Revenir au sommaire de l’article

Son d’attaque d’un mot

Le son d’attaque d’un mot est le premier son d’un mot.

Exemple : dans « mur » le son d’attaque est « m ».

Revenir au sommaire de l’article

Syllabe

Une syllabe est la fusion de sons / phonèmes. Les syllabes découpent naturellement un mot lorsqu’on le prononce.

Exemple : « cadeau » est constitué de 2 syllabes « ca » et « deau ».

Revenir au sommaire de l’article

Accéder à la liste de tous les termes utilisés et définis sur ce blog grâce au Glossaire.